samedi 29 novembre 2014

Cyclotourisme 2005 - Tour de la Gaspésie

Le contexte

Ça faisait plusieurs mois que nous étions en "lockout" et la compagnie avait obtenue une injonction nous limitant à une 10aine de travailleurs sur la ligne de piquetage à l'entrée du port. J'en avais profité pour lever les feutres et aller faire le tour de la Gaspésie en vélo. C'était un 30 mai et d'après mon carnet de route c'était une journée ensoleillée. Nous avions pris, Marjo et moi, le traversier Godbout/Matane et avions roulés en fin d'après-midi une 40aine de km pour nous rendre dans un gîte, tenu par des Français, à Grosses Roches. Quelques jours et quelques centaines de kilomètres plus tard, dans le coin de Rivière Madeleine, c'est par l'entreprise du propriétaire d'une petite auberge  toute dédiée aux oeuvres du docteur  Jacques  Ferron, que j' appris que le conflit de travail était réglé. Le soir même je téléphonai à mon contremaître et m'entendai avec lui sur une date de retour qui me permettrait de terminer mon périple à vélo. Ça faisait déjà un bout de temps que je n'avais plus d'intérêt pour la job. Un an plus tard ce sera "salut bonjour donnez moi ma rente pour les 30 années de loyaux services je reprends ma liberté...." Par trois fois je referai le tour de la Gaspésie par sa face nord, celle des montées de Grande Vallée, de l'Anse à Valleau, de Rivière Madeleine et de Rivière au Renard. Par défi, pour que tout mon corps de quinquagénaire prenne conscience de ce moment où le poids des années donnera  une fausse apparence au  plaisir de pédaler en ces lieux. Je crois avoir avoir atteint ce point de bascule mais je ne désespère pas. Tant que j'aurai la santé pis la forme....

Jacques Ferron en bref :
médecin, journaliste, écrivain (L'amélanchier, Contes du pays incertain), médiateur lors de l'arrestation de Felquistes et fondateur du parti Rhinocéros dont le crédo était de ne jamais tenir ses promesses électorales et dont les partis Libéral et Québécois ont adopté comme leur (re).








mardi 25 novembre 2014

Les topinambours ont-ils un sexe ?

C'est ce que je me suis demandé quand Marjo m'est arrivé avec notre première récolte de ce légume racine. Mes coups de coeur de notre potager : ail, chou-rave. Les bulbes d'ail ( variété d'ail québécois)provenaient d'un maraîcher et avaient été planté à l'automne 2013, quant aux choux-raves il s'agissait d'une première expérience et sûrement que l'an prochain nous lui fera une plus grande place dans notre jardin. Mes déceptions : les radis qui ont refusé de donner une 2ième récolte et les chétifs épinards. Faut dire que je n'étais pas beaucoup présent cette saison pour prendre soin du potager....



 

dimanche 23 novembre 2014

Évangéline

"Le voyageur qui touche au sommet des montagnes
Voit surgir, à ses pieds, dans les vertes campagnes,
De longs ruisseaux d'argent tout frangés de rameaux,
Des champs et des moissons, des bois et des hameaux.
Ainsi, quand le chagrin s'endormit dans son âme,
Elle vit que l'amour, de sa féconde flamme,
Divinisait encor le ciel et les humains.
Elle se sentit forte, et les âpres chemins
Qu'elle avait parcourus avec tant de constance,
Lui paraissaient très beaux maintenant, à distance."

Extrait de Évangéline : Un conte d'Acadie, ce long poème romantique écrit par Henry Wadsworth Longfellow. Roméo et Juliette, Évangéline et Gabriel....
Livret que j'ai acheté à Bouctouche ou à Louisbourg, j'me rappelle pu trop, lors d'un road trip  avec Marjo y a pas si longtemps dans les maritimes et dont je viens de terminer la lecture.
Bon dimanche

Interprétation touchante de Marie-Jo Thério sur les paroles de Michel Conte de cette histoire d'amour.


samedi 22 novembre 2014

Permis de tuer

C'est le titre d'un film de James Bond. C'est aussi l'impression qu'il me reste à l'esprit après avoir entendu les explications du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui absout sans condition ni pénalité un policier roulant à 120km/h dans une zone de 50km/h pour une simple filature et qui tue sur son passage un enfant de 5 ans. En plus, le porte-parole de la Direction des poursuites criminelles et pénales en remet  odieusement  en faisant porter le blâme sur le père de l'enfant qui conduisait la voiture emboutie par cet inconscient qui porte un gun. Une promotion avec ça ?  POURRI!!!

vendredi 14 novembre 2014

Ville Émard blues

Début de fin de semaine sur nostalgie musicale. Dire que j'avais des centaines de 33 tours et de 8 tracks. Des paies et des paies d'étudiant parties en fumée...

jeudi 13 novembre 2014

Défense de nourrir les pauvres

J'en croyais pas mes yeux quand j'ai lu ce texte de Claude Lévesque dans le journal Le Devoir qui racontait que la ville de Fort Lauderdale appliquait un règlement municipal qui interdisait de nourrir les pauvres dans des endroits publics. Possibilité d'une amende de $500. et 60 jours de prison.
J'peux pas croire qu'à un moment donné ça pétera pas.
Le lien
Une vidéo


mercredi 12 novembre 2014

Virez pas fou avec ça (Ben oui c'est ça la vie)

Il est beaucoup question ces temps-ci dans les médias de dénonciations de femmes agressées sexuellement. J'espère qu'au delà des blablabla,  des prises de conscience seront prises et que des gestes concrets seront posés. Du tintamare des moi, moi, moi aussi j'ai vécu ça,  j'en retiens la peur que peuvent vivre des femmes dans certaines situations et qu'on cesse de mettre sur le même pied sourire concupiscent pis pénétration de force. Parce que je trouve que là certains discours commencent à déraper sérieusement du genre tout blanc tout noir t'es avec nous ou t'es contre nous poses pas de questions pis baisses la tête homme potentiellement violeur de femmes.

Milieu des années '80.
Ça fait une dizaine d'années que je travaille "sur la track". Pas encore assez d'ancienneté pour travailler au port et être à la maison tous les soirs je fais partie de la majorité des autres travailleurs: je mange et je couche dans des roulottes de chantier le long de la voie ferrée. 8 jours de 10 heures "on" pour 6 jours de congé chez moi.
C'est l'arrivée des femmes sur le marché de travail non traditionnel. Leur venue sur la track suscite des commentaires presqu'unanimes. C'EST PAS LEUR PLACE. C'est pas leur place au même titre que les fefis, les tapettes pis les osties d'lâches. Parce que le quotidien ici, surtout l'hiver, c'est pelleter des "switches" pis changer des rails. Pis changer du rail c'est enfoncer des "spikes" (clous) de 6 pouces dans des "ties" (dormants) gelés avec une masse de 10 livres, percer des trous dans le rail avec une "drill" de 60-75 livres qu'il faut déplacer, couper le rail avec une "track cut" à bout de bras pendant plusieurs minutes. Ça fait que quand t'as une moumoune dans ton équipe de 4 hommes qui est pas capable de faire sa job ben ça crée des altercations verbales qui peuvent dégénérer parce qu'à - 30 degrés tu files pas pour faire l'ouvrage de l'autre pis t'as hâte de finir la job pour aller te réchauffer dans le jeep. Quant aux fefis ben c'était la mentalité de l'époque pis ils étaient vite identifiés et catégorisés pis il était pas question  de prendre sa douche en même temps qu'eux. Encore moins partager une chambre avec eux.
Oui mais le soir au campement qu'est ce qu'il se passait avec une femme ou deux parmi 6-8-10 hommes. Ben c'était la partouze. On se réunissait dans le salon pis....je blague. Jamais eu connaissance d'événements malheureux. Ça ne veux pas dire qu'il n'y en a jamais eu. En tout cas aujourd'hui je crois qu'il n'y a plus aucune femme sur la "track". Un "happy end" ? Comme quoi les positions d'autorité ne finissent pas toujours en queue de poisson un contremaître et une de ses employées vivent ensemble depuis cette époque.

Quelque temps quelque part ces dernières années
Depuis ma retraite j'ai occupé différents emplois dont concierge ou personnel d'entretien ménager. Ça fait plus chic mais ça reste la même job : torcher l'environnement des autres. Me suis retrouvé pour la première fois de ma vie de travailleur dans un environnement majoritairement de femmes. Un peu l'envers du décor. Un peu puceau. Toujours est-il que je ne sais pas si c'est mon attitude de préretraité de ne plus  me faire chier au travail et de distribuer des sourires à toutes celles et ceux que je côtoyais ou ma naïveté mais  toujours est-il que des allusions et des jeux de séduction j'en ai subies  et je n'ai jamais ressenti le besoin d'aller les partager sur les médias sociaux. Parce que pour moi c'était des jeux et que j'étais libre d'y participer ou pas. Maintenant que c'est dit j'espère que Marjo ne lira pas ceci sous peine de souper causerie ce soir. C'est ça qui est ça. C'est le temps d'aller chercher le char au garage. Y ont fait le changement d'huile pis y ont posé les pneus d'hiver. Ça tombe bien parce que Météomédia annonce une tempête de neige dans les prochaines heures pour mon patelin.

Ajout 13:45

lundi 10 novembre 2014

D'un père à sa fille

Je l'ai prise dans mes bras et je l'ai ai dit : Tu resteras icitte aussi longtemps que tu voudras.C'était il y a 3 ans. Ma grande fille revenait en pleurs à la maison après une séparation. Toujours célibataire, elle décidait le printemps dernier de s'acheter une maison mobile ( roulotte) après s'être informée de ce que ses 26 h/semaine de travail dans le monde de l'éducation lui permettaient d'emprunter à la banque. Elle me demanda de l'accompagner dans ses visites de maisons mobiles. Ici le monde est tombé sur la tête depuis l'annonce du fameux plan nord et le coût du logement est devenu inabordable. Tant qu'à la voir avoir du trouble avec des roulottes vieilles de 30 ans à $100,000. moi et Marjo   lui avons vendu notre maison à un prix  bien en deça du marché à condition qu'elle nous héberge gratis (je ne paie que la bouffe)  jusqu'à l'été prochain. Après on verra.

dimanche 9 novembre 2014

De pères en fils

Photo prise à l'improviste à la maison familiale. C'était le premier anniversaire de mon père depuis le décès de ma mère. Il refusait d'être fêté. Cliché d'un  instant de sérénité sur fond  de fin appréhendée en sourdine. Je fais mon deuil avant le temps et mesure l'héritage des valeurs qui m'ont été transmises par le paternel. Le compte est bon. Travail et famille tout en haut de la pyramide. J'ai passé la main du mieux que j'ai pu. Mon fils s'arrangera avec son propre jugement par devers mon legs. Me reste toujours les petits-fils pour corriger quelques erreurs. Bon dimanche.